Du terroir au vignoble, découvrez le Tursan dans les Landes
Le Tursan est un vin connu dans le monde entier. Ce vin français d’appellation d’origine contrôlée a un vignoble qui s’étend sur deux départements: les Landes et le Gers. Il y est produit 65 % de rouges et rosés ainsi que 35 % de blancs.
Découvrez à travers cette article l’Histoire du terroir du Tursan, avec ses points d’intérêt ainsi que l’Histoire du vignoble.
Le terroir du Tursan
Localisation / Géographie
Appartenant au Pays de l’Adour landais, le Tursan est un terroir du département des Landes. Il fut un temps, il appartenait à l’ancienne province de Gascogne. Il offrait alors un paysage vallonné et vert et le maïs poussait à foison et servait principalement à engraisser les canards et les oies.
Le Tursan est aujourd’hui entouré des « Petites Landes » au Nord, du Béarn au Sud, de la Chalosse à l’Ouest et de l’Armagnac à l’Est. Ses villes principales sont Aire-sur-l’Adour et la la bastide de Geaune.
Avant la Révolution Française, son territoire était plus vaste et s’étendait un peu plus au Sud. Il s’étalait en effet plus au sud, sur une dizaine commune du Soubestre. Elle furent rattachées en 1790 au département des Basses-Pyrénées.
Son Histoire
Le Tursan était une mosaïque de petites seigneuries avant le XIVème siècle. Elles étaient soit ecclésiastiques, c’est à dire relatifs à une Eglise, soit laïques.
Seigneuries ecclésiastiques: la collégiale Saint-Barthélemy de Pimbo, le chapitre d’Aire, l’abbaye de Saint Loubouer ou encore la commanderie de Saint-Antoine de Golony
Seigneuries laïques: celles des familles de Miremont et de Castelnau (il s’agit des principales)
Avant le XIème et XIIème siècle ces seigneuries appartenaient pour la plupart au duc de Gascogne. Durant ces siècles, la famille Miremont, vassal du vicomte de Béarn, dominait le Tursan.
Par la suite, le Tursan resta dans la mouvance du Béarn. Plusieurs vicomtes de plusieurs familles se succédèrent. Le dernier fut Henry IV, qui réunit la vicomté au domaine royal.
Ses points d’intêret
Le Tursan est traversé par le principal chemin de pèlerinage menant à Saint-Jacques de Compostelle. En partant du Puy-en-Velay et en empruntant la Via Podiensis (l’un des 4 chemins de France qui mène à Saint Jacques de Compostelle), voici les étapes principales:
– Aire-sur-l’Adour avec son église Sainte Quitterie (classée au patrimoine mondial de l’Unesco)
– Pimbo avec sa collégiale Saint-Barthélemy
– Miramont-Sensacq
Retrouvez également la station thermale d’Eugénie-les-Bains. Elle tient son nom de l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Elle profitait de ses nombreux déplacements à Biarritz pour y prendre les eaux et participer à des évènements.
Enfin, découvrez à Samadet le musée départemental de la Faïence et des Arts de la table. Il s’agit d’un musée de céramique où vous apprendrez, entre autre, son évolution historique, les techniques du façonnage, de cuisson ou encore de décoration.
Le vignoble
Le Tursan est un vin français bien connu dont le vignoble s’étend sur les département des Landes et du Gers.
Déjà à l’époque gallo-romaine, les romains appréciaient grandement ces vins . Ils étaient même présents à la table des Empereurs.
Son Histoire
L’usage du nom de « Tursan » pour les vins issus de cette petite région des Landes remonte à quelques siècles. Son histoire est liée à l’existence du Vicomté de Tursan. Geaune, le centre historique, fût fondé par le Sénéchal de Gascogne en 1318.
« Tursan » correspond donc à une région historique bien définie et délimitée.
Dès le Moyen-Âge, on les retrouve dans les grandes cités espagnoles comme Séville, Cordoue, ou Valence, mais aussi en Angleterre ou en Flandre. On transportait les barriques sur des gabares qui étaient acheminées de l’Adour jusque sur le littoral où elles étaient chargées sur des bateaux de commerce.
La réunion de la Gascogne à la Couronne d’Angleterre permit un intense courant d’échanges commerciaux avec ce pays. La Flandre commerce aussi avec Bayonne et achète les vins de « Tursan ».
Aux XVème et XVIème siècles, le départ des Anglais (en 1453) ruine le commerce Bordelais et Bayonnais. Trop de vins sont alors produits en Gascogne. Dans cette période de rigueur, les boissons alcoolisées sont interdites et Henri III décrète même en 1577, d’arracher des vignobles en excédent.
A l’avènement de son règne en 1589, Henri IV, annulera cette mesure autoritaire qu’il jugera trop autoritaire.
C’est au XVIIème siècle que les vins de Tursan connaissent leur apogée. Un encépagement varié et de grandes surfaces de vignobles viennent dynamiser le vignoble. Les gabarres n’ont jamais étaient aussi nombreux. Ils effectuent alors un ballet incessant entre Mugron et Bayonne en passant par Dax.
Ls vignobles traversent des périodes de doutes entre la crise de du phylloxera et le XXème siècle. En effet, ce puceron importé des Etats-Unis a détruit en quelques années une très grande partie du vignoble français et a provoqué la disparition de cépages et de vignobles ancestraux.
Aujourd’hui
Une modernisation des structures de vinification s’est donc imposée avec la création d’une coopérative en 1958. Ce renouveau permit un nouvel essor indéniable qui perpétue encore aujourd’hui.
La cave Coopérative des Vignerons de Tursan à Geaune regroupe environ 100 vignerons qui cultivent 500 Ha et 26 salariés.
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